
La transition énergétique est un bon exemple de dérapage politique né d’une volonté de faire des affaires privées avec de l’argent et des moyens publics. C’est particulièrement regrettable, car la transition énergétique est nécessaire. Mais pourquoi donc ? Est-ce que la démocratie et la transition énergétique sont compatibles ? Une dame me disait hier soir : « Le Canada n’est-il pas un pays producteur de pétrole ? On ne risque pas d’en manquer à court terme !». La dame a parfaitement raison. Le Canada est au 4e rang des pays producteurs de pétrole et le 38e état le plus populeux en 2023. Alors pourquoi doit-on engloutir des milliards de dollars provenant des coffres de l’état pour pallier une crise énergétique ?
La colère envers la transition énergétique
Ce matin, j’avais dans ma boite de courriel un appel pour envoyer un message au premier ministre Legault pour lui signifier mon opposition à dépenser de l’argent public dans la filière électrique. Je ne partage pas l’opinion de la Fédération canadienne des contribuables sur le fond. Je crois que l’état doit s’impliquer dans la transition énergétique et que c’est nécessaire. Mais je suis d’accord avec monsieur Nicolas Gagnon, directeur du Québec de cette fédération que beaucoup d’argent public a été mal dépensé pour ne pas répéter le mot « gaspiller », comme le dit ce monsieur dans son courriel. Dans une démocratie de droit comme la nôtre, on devrait s’attendre à une large consultation publique sur la transition énergétique. Ce manquement génère un fort sentiment de frustration chez plusieurs.
L’incompréhension de la transition énergétique
Ces deux exemples récents me portent à croire que le gouvernement de la CAQ aurait dû écouter les nombreux groupes, organismes et simples citoyens qui ont appelé en vain le gouvernement à tenir une large consultation publique sur la question de la transition énergétique.
Le rôle du gouvernement en démocratie
Le gouvernement du Québec joue un rôle central dans la transition énergétique de la province. Il doit mettre en place des politiques, des programmes et des initiatives visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à promouvoir les énergies renouvelables et à améliorer l’efficacité énergétique. Voici quelques aspects clés de son rôle :
1. Stratégies et Politiques : Le gouvernement élabore des stratégies globales, comme le Plan pour une économie verte.
2. Subventions et Incitations : Il offre des subventions et des incitations financières pour encourager les entreprises et les particuliers à adopter des technologies plus propres.
3. Développement des Énergies renouvelables : Le Québec mise sur ses ressources naturelles, notamment l’hydroélectricité, pour augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique. Il soutient également le développement de l’éolien, du solaire et de la biomasse. L’aventure pour la production d’hydrogène vert semble se diriger vers un fiasco financier pour l’état selon les experts.
4. Transport durable : Le gouvernement n’investit pas suffisamment dans les infrastructures de transport en commun, et ne met pas en place des politiques pour réduire la dépendance à l’automobile.
5. Innovation et Recherche : En soutenant la recherche et l’innovation, le gouvernement favorise le développement de nouvelles technologies énergétiques et de solutions pour une économie plus verte. Mais puisque le gouvernement coupe dans le financement des universités, il ralentit la recherche et la formation de personnes compétentes dans ces secteurs en émergence.
6. Règlementation : Il établit des normes et des règlements pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments, des appareils et des industries.
7. Sensibilisation et Éducation : Le gouvernement devrait mener des campagnes de sensibilisation pour informer et éduquer la population sur les enjeux liés à la transition énergétique et les comportements à adopter pour contribuer à cette transition.
En collaborant avec différents acteurs, tels que les municipalités, les entreprises et les citoyens, le gouvernement du Québec devrait créer un environnement propice à une transition énergétique réussie et durable.
Échec du gouvernement dans la transition énergétique
Forts de cette clarification sur le rôle du gouvernement, nous pouvons donc affirmer qu’il a lamentablement échoué dans son mandat de sensibilisation et d’éducation. Cela est particulièrement préoccupant, car la transition énergétique n’est pas qu’une occasion d’affaires pour des entreprises privées qui veulent profiter de la manne publique. Elle est surtout un incontournable pour répondre aux défis environnementaux, sociaux et économiques qui pointent à l’horizon.
Conclusion
La démocratie dans un état de droit exige de la transparence. La transition énergétique et la démocratie doivent aller de pair. Les élus doivent représenter le peuple et prendre des décisions pour le bienêtre de la société, pas seulement des entreprises privées. Mon prochain billet portera justement sur la définition de la démocratie dans un état de droit comme le sont le Québec et le Canada, d’ailleurs…
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